Le pilote Ferrari, Charles Leclerc, n’a pas caché sa déception après les qualifications sprint du Grand Prix des États-Unis. Le Monégasque, pourtant habitué à se battre pour les premières lignes, n’a pu faire mieux que la dixième place, à près d’une seconde de la pole position. Une performance décevante qui met en lumière les difficultés actuelles de la Scuderia face aux cadors du championnat. Son coéquipier Lewis Hamilton, récemment arrivé chez Ferrari après une longue carrière chez Mercedes, n’a pas fait beaucoup mieux, terminant huitième.
Ensemble, les deux pilotes ont reconnu un manque criant de performance, aussi bien en rythme pur qu’en stabilité. « Où perdons-nous du temps ? Partout. Honnêtement, mon tour en Q3 était propre et je n’ai pas grand-chose à regretter. Si on avait fait quelques tours de plus en pneus médiums ce matin en essais libres, on aurait pu mieux régler la voiture. On aurait peut-être gagné un dixième ou une demi-seconde, mais ce n’est pas suffisant. On est tellement loin derrière », a confié Leclerc, visiblement frustré, au micro de Sky Sports. Ces propos traduisent le désarroi du pilote monégasque, conscient que malgré ses efforts, Ferrari semble une nouvelle fois incapable de rivaliser avec Red Bull ou McLaren, qui ont dominé les qualifications.
Les performances du week-end américain confirment un constat récurrent depuis le début de la saison : Ferrari peine à suivre le rythme des meilleures écuries, notamment sur les circuits rapides et techniques comme celui d’Austin. Malgré les mises à jour techniques apportées sur la voiture, le manque d’efficacité aérodynamique et de constance en virage reste un point faible majeur. Les ingénieurs de Maranello avaient pourtant promis un nouveau package aérodynamique, censé réduire l’écart avec Red Bull et Mercedes. Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. La voiture SF-24 montre toujours une grande sensibilité aux changements de température et aux conditions de piste, ce qui complique les réglages.
« Nous avons tout essayé ce matin pour améliorer la stabilité à l’arrière, mais nous avons perdu du grip à l’avant. Ce n’est pas un problème d’un seul secteur, c’est général. Nous perdons du temps dans les lignes droites, dans les virages rapides, et même dans les freinages », a précisé Leclerc. Cette incapacité à trouver le bon équilibre rend la monoplace difficile à piloter, surtout sur un circuit exigeant comme celui du Circuit of the Americas, connu pour ses zones de dénivelés et ses virages complexes.

En comparaison, les Red Bull semblent parfaitement réglées. Leur puissance moteur, combinée à une excellente gestion des pneus, leur permet d’exploiter chaque portion du tracé. Même les McLaren, longtemps à la traîne, affichent désormais une compétitivité redoutable grâce à des évolutions techniques bien maîtrisées.
Ferrari, en revanche, semble enchaîner les ajustements sans parvenir à une solution durable. Ce déficit de performance inquiète d’autant plus que les rivaux directs progressent semaine après semaine.La frustration de Charles Leclerc est partagée par Lewis Hamilton, qui a lui aussi pointé du doigt les limites actuelles du projet Ferrari. Bien que le Britannique fasse preuve de diplomatie dans ses déclarations, il n’a pas caché que l’équipe devait accélérer sa progression pour espérer jouer à nouveau les premiers rôles.
Avec cette dixième place, Charles Leclerc sait que les chances de podium au sprint sont minces. Cependant, le pilote monégasque reste concentré sur la course principale, où il espère profiter des éventuelles erreurs de ses rivaux pour remonter dans le classement. Ferrari devra miser sur une stratégie audacieuse pour minimiser la casse et tenter de récolter des points précieux au championnat des constructeurs. Chaque erreur compte désormais, car la bataille pour la deuxième place du classement se joue entre Ferrari, McLaren et Mercedes, trois écuries séparées par une poignée de points.
Les prochaines semaines seront cruciales pour la Scuderia, qui doit impérativement montrer des signes de progrès avant la fin de saison. Le Grand Prix du Brésil puis celui d’Abu Dhabi offriront deux dernières opportunités de sauver l’honneur et de préparer l’avenir.Charles Leclerc, de son côté, garde l’espoir que la saison 2026, marquée par la nouvelle réglementation moteur, permettra à Ferrari de reprendre l’avantage technologique perdu ces dernières années.