Le pilote Ferrari Charles Leclerc a parlé de sa réaction potentielle s’il se retrouvait à la traîne de son équipier moins expérimenté.
« Jusqu’à présent, je n’ai jamais été dans la position du pilote le plus expérimenté d’une équipe. Mais si je me retrouve à deux dixièmes de mon équipier… peu importe que ce soit Lewis ou quelqu’un d’autre. Je n’aime tout simplement pas être derrière, et je pense que c’est la même chose pour tous les pilotes sur la grille. On veut toujours être le premier, dans n’importe quelle situation.
Quand j’ai couru avec Seb [Vettel], je détestais être derrière lui, je savais que c’était ma première année chez Ferrari et que j’étais en compétition contre un équipier beaucoup plus expérimenté. J’ai senti que c’était une raison valable. Quant à moi, je déteste perdre », a déclaré Leclerc, cité par Motorsport.
Les commentaires de Leclerc mettent en lumière la nature intense de la compétition qui existe entre coéquipiers, même lorsqu’il y a une différence significative d’expérience. Le jeune pilote monégasque n’a jamais caché son désir de devenir le numéro un incontesté de Ferrari, et la perspective d’être dépassé par un pilote moins expérimenté semble le troubler grandement.
Cette mentalité est compréhensible, compte tenu de l’environnement à enjeux élevés de la Formule 1 et de l’immense pression qui accompagne le fait de piloter pour une équipe historique comme Ferrari. Leclerc a déjà démontré son immense talent, remportant de nombreuses courses et se battant pour le championnat au cours de sa courte carrière jusqu’à présent. Être contraint de jouer les seconds rôles derrière un coéquipier moins accompli serait sans aucun doute une expérience humiliante pour le jeune homme de 24 ans.
En même temps, les commentaires de Leclerc soulignent également les défis qui peuvent survenir lorsqu’une équipe compte deux pilotes très compétitifs qui pensent tous deux qu’ils devraient être le leader incontesté. Cette dynamique s’est produite à de nombreuses reprises dans l’histoire de la F1, entraînant souvent des tensions, voire des conflits au sein de l’équipe.
Ferrari devra gérer cette situation avec précaution, en veillant à ce que l’esprit de compétition entre Leclerc et son coéquipier ne se transforme pas en quelque chose de plus dommageable. Il sera crucial de maintenir un environnement harmonieux et de garder les deux pilotes concentrés sur le succès global de l’équipe si Ferrari veut avoir une chance de se battre pour le titre dans les années à venir.
L’honnêteté de Leclerc lorsqu’il exprime son aversion pour le fait de se retrouver derrière un pilote moins expérimenté est admirable, mais elle sert également d’avertissement à Ferrari : ils devront peut-être naviguer avec prudence dans les pièges potentiels d’avoir deux pilotes alpha dans leur alignement. La capacité de l’équipe à gérer cette dynamique pourrait jouer un rôle important dans la détermination de son succès futur.